29/10/2014
Halloween : les mères françaises n'en veulent plus
De notre côté de l'Atlantique, quels parents (ou institutrices) jugent encore rigolo de déguiser des enfants en cadavres made in USA ?
Déjà dégénérée aux Etats-Unis, la "fête" de Halloween n'était qu'une importation récente en France : il s'agissait d'imiter mécaniquement les Américains. (Quand des parents français se mettent à dire à dire "assomption" pour "hypothèse", "agenda" pour "intentions" ou "emphaser" pour "souligner", ils peuvent aussi déguiser en morts leurs petits garçons et leurs petites filles - puisque ça se fait à New York, qui comme on sait est la capitale du monde).
C'était du moins l'agenda des marchands français de déguisements US fabriqués en Chine...
Mais le marché s'est réduit d'année en année pour devenir aujourd'hui, alleluia, si peu que rien. Même les grandes surfaces ont relâché la pression : la greffe de Halloween n'a pas pris sur le marché français.
D'où la surprise de l'usager du Net, constatant ces jours-ci que le business n'a pas tout à fait renoncé. On trouve encore de pleines pages de propositions commerciales morbides, avec photos de modèles et commentaires assortis. Exemples :
« Squelette enfant 7-9 ans » - « Et oui, que serait Halloween sans ses fameux squelettes ? Votre fille l’a bien compris et si elle cherche un costume de squelette digne de ce nom, avec celui que nous lui proposons, elle va être ravie ! Notre déguisement de squelette se compose d’une combinaison aux motifs rayés blanc et noir pour les jambes et d’un justaucorps aux motifs de squelette. Une jupe vient compléter le déguisement. Bref, votre fille sera un délicieux squelette et ses copines vont adorer son déguisement. Le costume de squelette fille est disponible en taille 7/9 ans. »
« Enfant fantôme pirate, 7-9 ans » - « Osez le costume de fantôme pirate pour enfant et voyez les yeux de votre fiston s’éclairer. Pour sa prochaine fête d’Halloween, il affichera l’un des costumes les plus originaux. Le déguisement de fantôme pirate pour enfant comprend un pantalon rayé noir et blanc et terminé par des pointes, un t-shirt noir orné d’un motif squelette et d’une surchemise grise façon lambeaux.. »
« La Faucheuse, 7-9 ans » - « Qui veut incarner la célèbre faucheuse ? Si votre enfant a déjà répondu oui, proposez-lui sans plus attendre ce magnifique costume de Faucheuse qui lui ira à merveille. »
« Ange de la mort, 7-9 ans » - « S’il est un déguisement qui fait des envieux le jour d’Halloween, c’est bien celui de faucheur de la mort. Celui que nous vous proposons sera idéal pour votre enfant qui prépare sa fête d’Halloween. »
Une seule observation : si quelque chose devrait être enterré, c'est Halloween.
13:00 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (23) | Tags : halloween
Commentaires
BÊCHE
> Il en est pour hurler au "grand remplacement" quand il est question d'immigration. Mais le véritable "grand remplacement" ne réside-t-il pas plutôt dans cette déculturation organisée ?
De plus, les rayures des costumes et les références récurrentes aux squelettes ou aux cadavres rappellent, je trouve, des épisodes particulièrement sinistres du siècle passé. Un goût immonde, par conséquent.
Alors, si vous avez une bêche de trop pour enterrer Halloween, je suis volontaire (en souhaitant que la concurrence soit rude) !
Sven Laval
[ PP à SL - "Ils reviennent... mais j'ai la bêche." (Claude Seignolle, 'Le Matagot', 1966). ]
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Écrit par : Sven Laval / | 28/10/2014
MADE IN U.S.A.
> Quelle horreur ! Quel gaspillage ! Des parents qui achèteraient ça montreraient à tous leur folie. Et la mode de ces clowns qui cherchent à faire peur, encore une mode venue des USA !!! Nous sommes vraiment dans une société de plus en plus peuplée de malades mentaux.
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Écrit par : BCM / | 28/10/2014
DENTISTES
> En effet, mais on peut supposer que Halloween puisse faire le "bonheur" des dentistes, car ce que les enfants recherchent surtout à travers cette "mascarade", c'est de recevoir des bonbons et diverses sucreries (et gare à vous ! si vous leur en donnez pas)...
free
[ PP à Free - "Is it safe ?" (Laurence Olivier dans "Marathon man"). ]
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Écrit par : free / | 29/10/2014
CE GOÛT DE LA MORT
> Les deux dernières présentations sont un peu effrayantes !
Mais j'aimerais une étude sérieuse sur ce genre de goût pour la représentation de la mort chez les enfants et les ados.
Mon neveu collectionne les drapeaux de pirate et les représentations de têtes de mort. Quand je lui ai dit que cela me gênait parce que cela me rappelait en particulier l'insigne des SS, il avait l'air de ne pas comprendre. Il n'est pas croyant, mon frère ne l'a pas élevé dans la foi chrétienne et j'ai l'impression que son goût est lié à la "culture de mort" dont a parlé, il me semble, Jean-Paul II en premier. Mais je ne sais pas si je dois être aussi pessimiste et comment je dois réagir.
Guadet
[ PP à Guadet :
- Les petits garçons ont toujours aimé les pirates, et le Jolly Roger n'avait aucune autre signification que folklorique... naguère.
- Aujourd'hui c'est subverti par la déferlante morbide venue de Hollywood, notamment à travers les films de zombies qui plaisent au public yankee. La tête de mort n'est plus associée au capitaine Crochet, mais à des visions de cadavres en putréfaction - et surtout, de morts "ennemis des vivants" : ce qui est un retour à des cultes païens préhistoriques, liés eux-mêmes aux sacrifices humains.
- On découvre ainsi un volet encore peu analysé de la "culture de mort" dont parlait Jean-Paul II, et qui est loin de se limiter aux atteintes à la vie des plus faibles.
- Une régression pareille est symptomatique dans la mesure où elles est également liée au commerce. La culture du capitalisme tardif n'en finit pas de nous intriguer. ]
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Écrit par : Guadet / | 29/10/2014
SAMHAIN
> Et n'oublions pas que le 31 octobre est le jour de la "fête" de Samhain, apparemment la plus grande date dans le calendrier sataniste. Le jour ou, au cours de messes noires, l'on procède à des sacrifices humains...
Chaque 31 octobre, je ne peux m'empêcher de me poser la question : combien de bébés vont mourir de cette façon, en France, ce soir ?
Feld
[ PP à F. :
- Question bébés, aujourd'hui, pas besoin hélas de recourir au satanisme...
- Dans la nuit des temps, bien avant d'être récupéré par le pseudo-satanisme d'aujourd'hui (en fait un sous-produit hollywoodien), Samhain était une fête celte au cours de laquelle les morts revenaient. Il fallait se les concilier : structure mythique primitive, présente dans de nombreuses cultures à travers le monde.
- Un "paganisme" construit il y a trois mille ans ne revivra pas, étant lié à une culture disparue sans possibilité de retour.
- Ce qui est recyclable, ce sont des mots, associables à des hantises montant des souterrains de notre inconscient. Notre époque recycle le concept de revenant, mais pour des raisons commerciales : on a le paganisme qu'on mérite.
- ps : en irlandais (langue qui se prononce avec d'autres lettres que celles qui servent à l'écrire !), "Samhain" se prononce "Sawen". ]
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Écrit par : Feld / | 29/10/2014
LA VALORISATION DU MAL
> Comme Guadet, je pense qu'il faudrait une étude sérieuse non seulement sur les représentations morbides, mais aussi la valorisation du mal et de ses représentations sous couvert de "dédramatisation" (typiquement l'argument Halloween) ou de "cassage des stéréotypes".
Vous parliez d'Hollywood, le film "Maleficent" avec Angelina Jolie me semble un cas d'espèce. Disney "revisite" sa Belle au bois dormant pour faire de la méchante sorcière une héroïne et aussi une victime de la barbarie des hommes (à prendre ici au sens de mâles, qui dans ce film sont quasiment tous des salauds intégraux).
Sa vengeance est terrible, mais elle est à la hauteur de la trahison subie, et puis voici qu'elle regrette, tant la petite princesse est charmante. Malheureusement, elle ne peut revenir sur sa parole initiale (un peu comme Dieu, quoi, d'ailleurs à quelques vulnérabilités près, elle est quasi toute-puissante).
La petite s'endort donc, un prince charmant arrive, mais (révélations) le fameux baiser ne la réveille pas ! Ben oui, il faut un baiser d'amour pur, alors celui d'un mec, vous pensez ! Au final, le baiser reviendra à la "sorcière" (qui de toute façon n'en est pas une, c'est une fée, on vous dit, proche de la nature et amie des bêtes - qu'elle vole avec des ailes de chauve-souris et s'appelle Maléfique n'a aucune espèce d'importance), et là ça marche, la princesse se réveille, et on pourrait imaginer des développements intéressants, mais ça reste du Disney donc on n'ira pas plus loin pour le moment.
En tout cas, voici une belle histoire qui nous apprend à ne pas nous arrêter aux apparences et à sortir des stéréotypes inculqués par une culture rétrograde.
Il n'y a que les gros machos réacs dans mon genre pour y voir :
- une entreprise misandre visant à la déconstruction d'un "paternalisme tyrannique" dont le fantasme est ici poussé à l'extrême ;
- une neutralisation voire positivation des représentations traditionnelles du Mal (à plusieurs reprises, les personnages affirment la "beauté" des ailes membraneuses de Maléfique) ;
- elle-même couplée à une ringardisation/dévalorisation des figures traditionnelles du Bien (les "bonnes fées" sont idiotes et nunuches à souhait).
"Malheur à ceux qui appellent le mal bien, et le bien mal, Qui changent les ténèbres en lumière, et la lumière en ténèbres, Qui changent l'amertume en douceur, et la douceur en amertume !" (Isaïe 5,20)
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Écrit par : Albert Christophe / | 29/10/2014
GRIGNE-DENT
> un peu de français et de culture populaire française dans cette vague d'américanisme bétassonne ?
un cucurbitacé creusé dans lequel on met une bougie était un amusement d'enfant dans les campagnes françaises notamment en Bourgogne ou dans le Nivernais et en Picardie
On faisait ça surtout avec les betteraves (fourragères), de gros navets
on appelait cela un "grigne-dent"
du vieux français "grigner" : montrer les dents (grignoter)
c'était pour faire joli pas pour faire peur, et on faisait ça surtout pour la saint Nicolas ; aucun rapport avec un "halloween français".
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Écrit par : E levavasseur / | 29/10/2014
LES MÈRES N'EN VEULENT PLUS
> en effet les mères n'en veulent plus. Je connais des jeunes femmes qui avaient trouvé ça "fun" pour leurs aînés mais qui refusent de le faire pour leur petit dernier, sans trop savoir pourquoi : "j'en ai plus envie", ou "ça fait bizarre maintenant". Pourquoi trouvaient-elles ça drôle en 2005 ou 2007 mais plus aujourd'hui ?
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Écrit par : Sophie / | 29/10/2014
ALLUMOIRS
> Ah, creuser les betteraves, on connaît aussi par chez moi ! Sur Roubaix, Tourcoing et les communes alentour, subsiste (pour combien de temps encore ?) la tradition séculaire des allumoirs. Cette fête enfantine marque le temps où les ouvriers -de l'industrie textile principalement- recommençaient à emporter des lanternes pour éclairer le trajet domicile-usine (surtout à l'époque des demi-journées de travail).
Depuis, les industries ont périclité, mais la fin septembre/début octobre voit toujours ses cortèges d'enfants brandissant au bout d'une longue tige des lampions multicolores (les "allumoirs" en question - la tradition est d'ailleurs mentionnée dans le Littré à cette entrée).
Je dois cependant avouer qu'on ne creuse plus guère de cafotins dans les betteraves ; on les achète made in China, avec les pétards et artifices qui vont de pair.
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Écrit par : Albert Christophe / | 29/10/2014
INFÂME PARC ASTÉRIX
> J'avais posté il y a 3 ou 4 ans sur ce blog que je constatais avec plaisir un recul de la tentative d'imposer en France l'incompréhensible "fête" commercialo-morbide d'Halloween par rapport à la grande offensive de la fin des années 1990-début des années 2000 (à cette époque TOUS les grands magasins et toutes les vitrines étaient décorées de chauve-souris, d'orange et de noir, presque toutes les communes organisaient des célébrations officielles et les grands médias nous bombardaient de messages ordonnant aux enfants d'aller quémander des sucreries).
Je constate effectivement avec joie que sur ce point j'avais été prophète. Au cours de ce mois d'octobre 2014, je n'ai eu à subir quasiment aucune agression visuelle Halloweenesque à quelques très rares exceptions près :
1) un grand magasin proposant en désespoir de cause des "Jack O'Lantern" et une (1) vitrine d'une boutique du 5ème arrondissement horriblement décorée aux couleurs de la "fête" ;
2) quelques affiches de "films d'horreur" américains dont certains destinés aux enfants (???) : en effet, selon le calendrier immuable d'Hollywood, le mois d'octobre est consacré aux Etats-Unis aux films-qui-font-peur, dans le contexte de célébration effrénée d'Halloween au cours de ce même mois d'octobre (entre les mois d'été consacrés aux films d'action à très gros budget et les mois d'hiver consacrés aux films sur les fêtes de fin d'année). En France où plus personne ne célèbre Halloween, il est complètement absurde de concentrer la sortie de tous ces films sur le même mois ;
3) quelques publicités de parcs d'attraction : en effet, les derniers endroits en France à "célébrer" Halloween sont Disneyland (logique) mais aussi le Parc Astérix ce qui est particulièrement déprimant. Alors qu'Astérix est une fable gaulliste célébrant la résistance à l'impérialisme américain, l'infâme Parc est l'un des seuls endroits de France à continuer de capituler culturellement en octobre 2014.
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Écrit par : Thibaud / | 29/10/2014
JEÛNE
> Et si on en profitait pour faire un jour de jeûne vendredi 31 octobre, veille de la fête de Toussaint, pour s'y préparer saintement, et pour prier pour tous ceux (des satanistes aux bobos décervelés par la dé-culture ambiante) qui ne connaissent pas le vrai Dieu, Dieu d'Amour et de miséricorde infinie ?
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Écrit par : Pema / | 29/10/2014
SATANISTES LIBÉRAUX
> http://f.s.f.free.fr/home.htm
La fédération sataniste française ne préconise pas l'égorgement des nouveaux nés le 31 octobre.
Très anti-religieuse, scientiste et non hostile à la loi du plus fort, elle colle assez bien avec la société libérale libertaire.
C'est une version moins folklorique du satanisme mais plus proche de ce qu'en dit la Bible : ça ressemble à une sagesse, ça paraît raisonnable, mais ça peut mener au pire.
Guadet
[ PP à Guadet - Être sataniste sans croire en Dieu, voire en étant "antireligieux" : c'est-à-dire en récusant le domaine dans lequel on prétend s'inscrire ! cette attitude intenable est typique d'une époque décérébrée. ]
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Écrit par : Guadet / | 29/10/2014
@ pema
> on y va.
La Toussaint, fête de tous les saints est la fête de notre vocation. L'Evangélisation passe aussi par une Toussaint fervente.
@ Albert Christophe
> cette tradition existe dans toutes les régions où poussent les betteraves.
Alors chez vous on dit "allumoir" ? ça m'intéresse.
Je me plonge régulièrement dans un dictionnaire du français du XVIe siècle et dans un autre livre sur les mots français disparus.
J'y vois plein de mots qui aujourd'hui pourraient être réadaptés.
Nous n'avons aucun besoin de l'américain.
Je ne vous remercierai jamais assez pour "cafotin"
« petits pots de terre renfermant de la braise allumée sur laquelle brûle de la résine ; ces petits pots, portés par des enfants, sont balancés à la manière d'un encensoir, dans la fête des allumoirs, à Roubaix ». (Littré)
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Écrit par : e levavasseur / | 30/10/2014
@ e. levavasseur
> Je vous crois volontiers sur la généralité de ces traditions dans les régions betteravières - mes cousins lorrains en font également état.
Au passage, j'ai écrit une bêtise : ce ne sont pas les cafotins mais les allumoirs qu'on taillait autrefois dans les betteraves pour en faire des lanternes.
Quant aux cafotins, d'après mon père, on les façonnait dans des boîtes de conserve usagées. Ajourées, on pouvait y mettre une chandelle, mais le plus souvent des braises, et on les balançait ou on les faisait tournoyer à bout de bras, pour un effet pyrotechnique à peu de frais. Les réverbères et becs de gaz étaient d'ailleurs éteints pour l'occasion.
Dans le fond, on n'a là qu'un rite annuel de conjuration de la nuit qui croît. Halloween dans sa formule traditionnelle (en voie de perdition même aux US) est du même ordre... la morbidité en plus.
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Écrit par : Albert Christophe / | 30/10/2014
L'ARTISANAT MONASTIQUE
> J'ai lu ce matin sur le prospectus de jouets d'un hypermarché un slogan révélateur : "on aimerait tous que la magie de Noël commence plus tôt".
La magie de Noël, c'est à dire les espèces sonnantes et trébuchantes que le peuple est sommé de verser aux dieux de la Consommation.
La grande distribution se désole que la greffe d'Halloween n'ait pas pris en France, et se demande quoi faire pour "combler" le vide entre la rentrée scolaire et Noël : tout ce bon argent que les gens n'ont pas de raison spéciale de dépenser en octobre et novembre, quel gâchis ! On pourrait sans doute mettre Noël le 15 novembre et inventer autre chose pour la fin de l'année, non ?
En attendant, une suggestion pour ceux qui voudraient des cadeaux de Noël un peu hors du commun : il ne manque pas en France d'artisans et de communautés monastiques qui fabriqueront, tout doucement, à leur rythme, avec l'amour de leur art ou avec amour tout court, de beaux objets et des friandises à distribuer à ceux que vous aimez...
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Écrit par : Isabelle Lagrange / | 30/10/2014
@ Sven Laval. Et aux autres
> Ames sensibles s'abstenir: Un remplacement peut être instrumentalisé au profit d'un autre. Il y a très peu de temps que j'ai eu connaissance de la stratégie d'influence ci dessous, mais je dois dire qu'il y a longtemps, avant d'habiter une banlieue partiellement loden, que je ressentait ce danger. Même sans être moulé dans une stratégie formelle, le processus est évident:
http://gestion-des-risques-interculturels.com/risques/la-strategie-americaine-pour-influencer-les-minorites-en-france/
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Écrit par : Pierre Huet / | 30/10/2014
@ Pierre Huet
> Lien fort intéressant, merci. Il confirme ce qui n'était chez moi qu'une vague intuition : le remplacement, s'il en est un, qui nous menace est bien culturel. Et c'est le risque que courent les civilisations fatiguées qui se renient et se dénigrent volontiers.
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Écrit par : Sven Laval / | 30/10/2014
COMMÉMORATIONS
> Une autre déculturation, certes beaucoup plus discrète, et aux effets beaucoup plus limités : par une loi de 2012, la transformation du 11 novembre en "jour de commémoration de tous les morts pour la France" (mais ne ne substituant "pas aux autres journées de commémoration nationales") :
http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000025413468&fastPos=1&fastReqId=2122910297&categorieLien=cid&oldAction=rechTexte
Des esprits chagrins ont pu écrire que cela correspondait à l'institution anglo-saxonne du "Memorial Day" :
http://www.humanite.fr/11-novembre-un-memorial-day-la-francaise
Mais bon (cela était inscrit dans la loi) cela n'a pas fait diminuer le nombre des commémorations françaises ( ex : deux jours - le 19 mars et le 5 décembre- pour la seule guerre d'Algérie)...
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Écrit par : Feld / | 31/10/2014
LE PROBLÈME
> Pourtant Halloween est d'origine irlandaise et non américaine et cette survivance d'un rituel païen dans une société très catholique n'était sans doute pas malsaine du tout, au contraire.... Le problème en France, n'est pas tant la présence d'Halloween mais la disparition du christianisme, je ne crois pas que beaucoup de jeunes dans la France d'aujourd'hui savent ce qu'est la Toussaint ou les Défunts. Du coup, la débauche de morbide n'est pas compensée par le recueillement et la célébration des saints.... Le problème est sans doute celui-ci !
Sinon, la propagande américaine, je la déplore aussi surtout quand il y a en parallèle des programmes d'Histoire tronquées à l'école et une mise au rencard de la littérature...
Esclarmonde
( PP à Esclarmonde - Vous avez archéologiquement raison sur l'Irlande. Mais le Disneyland-Hollywood américain, devenu morbide et même pathologique, a phagocyté la vieille fête pagano-chrétienne pour en faire l'abjection commerciale que nous connaissons maintenant. C'est par cette abjection que les français connaissent Halloween, et non par ce qui se pratiquait dans le Connemara en 1820...
Dire qu'il n'y a aucun problème puisqu'autrefois la fête était "chrétienne" (en fait : christianisée), c'est un peu la même chose que de dire - comme ça s'entendait il y a dix ans - que l'UE est vouée à la Sainte Vierge à cause de son drapeau "dessiné par un catholique". ]
réponse au commentaire
Écrit par : Esclarmonde / | 31/10/2014
LIBÉRALISME ET SATANISME
> Le satanisme, on peut aussi le trouver dans des bibles libérales d'apparence anodine, comme le livre d'Attali "Devenir soi".
http://lespoir.jimdo.com/2014/10/21/devenir-soi-les-arnaques-mystiques-du-coach-attali/
"A condition de le vouloir vraiment, de prendre le temps d'y réfléchir, il est possible, où que l'on soit, qui que l'on soit, de faire le métier dont on rêve, d'apprendre ce qu'on veut apprendre, de choisir librement son apparence, ses amours, sa sexualité, son lieu de vie, sa langue, de trouver et d'assumer qui on est vraiment."
Le rapport à Dieu, à l'autre, à la nature, n'existe plus. Seuls existent les désirs de l'individu, ses fantasmes, qui DOIVENT être réalisés. Ce genre de libéralisme EST un satanisme.
Comme "J'en ai rêvé, Sony l'a fait", qui limite limite toute transcendance à l'assouvissement matériel.
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Écrit par : Guadet / | 05/11/2014
@ Guadet
> Le livre d’Attali, dont le titre fait écho à l’auto-transcendantal « Deviens ce que tu es » de Nietzsche, aurait aussi bien pu s’intituler : «Vous serez comme des dieux » (Gn 3:5). Attali et l’inversion des signes…
Dans ce domaine, le surhomme ne montrait-il pas, déjà, son goût pour la facétie et la grimace en proposant en 2010, au nom de la Commission pour la libération de la croissance française, qu’il présidait, 316 mesures… à rapprocher des 613 mitsvots nécessaires pour « croître » au regard de Dieu dans le judaïsme ?
Mais puisque « Satan expulse Satan » (cf. René Girard), le monde se venge parfois. Voir, à ce sujet, le traitement infligé à notre athée pieux postmoderne par l’humoriste Gaspard Proust (émission diffusée sur Canal+ le 1er novembre) : http://www.canalplus.fr/c-infos-documentaires/c-salut-les-terriens/pid7531-gaspard-proust.html?vid=1158099&_suid=141520286891706016324125230312
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Écrit par : Denis / | 05/11/2014
@ Denis
> j'arrive en cours de conversation et peut-être cela a t-il déjà été dit mais un coup de plus ne fait pas de mal : "Deviens ce que tu es " à l'origine c'est sainte Catherine de Sienne dans le sens "sers-toi de tes talents et deviens saint en étant enfant de Dieu".
Je connais bien car c'est le sens de la prière pour la France : elle sera elle-même si les Français sont eux-mêmes.
Nietzsche lui donne un autre sens, comme vous dites, et comme par hasard les nationalistes (qui sont des nietzschéens élargis) aussi puisque, ne croyant pas au Père, ils ne peuvent être PATRIOTES dans le vrai sens du terme, dans le sens radical donc paisible du terme.
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Écrit par : e levavasseur / | 06/11/2014
@ E. Levavasseur
> Merci de cette précision touchant sainte Catherine docteur de l’Eglise. Ceci dit, le « Satan expulse Satan » de René Girard , dans cette octave de la Toussaint que nous mal-menons aussi nous autres, pécheurs que nous sommes, doit nous donner à réfléchir (il m’a encore réveillé cette nuit)…
Au fond, cette formule devrait nous servir a contrario pour aller aux périphéries et pour savoir mieux accueillir nos frères et sœurs à qui les dogmes et la doctrine catholiques font faire la grimace.
Elle devrait nous aider à ne jamais « expulser » lorsque nous agissons avec et pour l’Eglise, l’action d’expulser étant nécessairement agressive, d’autant plus lorsqu’elle touche le temple intérieur… Mais chasser, effacer d’un sourire les mauvaises pensées de nos frères et seurs hors Christ – ainsi que les nôtres. Penser au sourire de Notre-Dame lorsqu’elle guérit la petite Thérèse âgée de dix ans. Sourire avec Marie.
C’est peut-être ça, au fond, qu’attend de nous tous le pape François. Que nous souriions avec Marie. Ou, bien sûr, avec le merveilleux Jésus philippin qui surmonte toute détresse et qui quelquefois rit en notre compzgnie (http://interactivefaithministry.blogspot.fr/2007/04/divine-intervention-with-divine.html ).
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Écrit par : Denis / | 06/11/2014
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